25La France Agricole :
Cheptel porcin. Moins de truies
Le ministère de l’Agriculture estime que le nombre de truies a reculé de 1,6 % en France entre mai 2018 et mai 2017. Ce qui met fin à la période de stabilisation des effectifs observée en 2017.
14 % C’est la chute de l’effectif français de truies depuis 2011.
« En mai 2018, le cheptel porcin français compte 13 millions de porcs, calcule le ministère dans la note d’Infos rapides diffusée le 19 octobre 2018. Il est en repli de 2 % par rapport à mai 2017. La baisse impacte l’ensemble des catégories à l’exception des jeunes porcs (+ 2,4 %). Le cheptel de femelles reproductrices diminue de 1,6 % par rapport à 2017. »
Cette baisse concerne autant les truies que les cochettes. « En France, depuis 2011, les effectifs de truies ont diminué de 14 %, rappelle le ministère. De son côté, le cheptel de porcs à l’engrais recule également de 1,6 % par rapport à mai 2017, après une quasi-stabilité l’année dernière (+0,3 % de mai 2016 à mai 2017). »
Au premier semestre 2018, l’augmentation de 2 % des abattages se traduit par une production porcine française en hausse de 2,1 % sur un an à près de 12 millions de têtes. Sur l’année, la production devrait dépasser celle de 2017. Elle se repliera légèrement au deuxième semestre, de 0,6 %, et de 0,9 % sur les six premiers mois de 2019 du fait du repli du cheptel reproducteur.
L’Espagne toujours à l’offensive
La dynamique des principaux pays producteurs de porcs de l’Union européenne devrait se poursuivre, même en Allemagne. En France, la production diminuerait légèrement, moins en tout cas qu’en Italie et au Royaume-Uni.
« En mai 2018, le cheptel des neuf principaux pays d’élevage porcins augmente de 1,7 % sur un an, constate le ministère de l’Agriculture. La hausse est particulièrement marquée en Espagne, en Pologne et au Danemark, où elle atteint plus de 3 %. » L’Espagne conforte sa première place dans l’Union européenne, accroissant son avance sur l’Allemagne et la France, toutes deux en retrait.
Le nombre de truies se stabilise en 2018 (- 0,5 % en moyenne dans les principaux pays producteurs). Parmi les pays du nord, le Danemark, qui a misé sur le naissage, se distingue par un bond de 3,3 % de son cheptel de truies (+ 3,3 %), répondant à une importante demande des intégrateurs européens en porcelets.
Au premier semestre, les abattages progressent fortement dans l’Union européenne, de 3,4 % en poids sur un an, et en particulier en Espagne et en Pologne. « L’Allemagne fait exception, confirmant un ralentissement de son activité depuis 2017. Les prévisions de production tablent sur une hausse en têtes de 1,6 % au deuxième semestre 2018 et de 2,7 % au premier semestre 2019. »
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