Veuillez trouver ci-dessous le message adressé par Richard Girardot au Conseil d’administration de l’ANIA, concernant la réunion du comité de suivi des négociations commerciales qui s’est tenue le 13 février 2019.
Chers administrateurs,
La réunion du comité de suivi des négociations commerciales d’hier était globalement très décevante.
Présidée par Bruno Le Maire, Didier Guillaume et Agnès Pannier-Runacher, ce comité réunissait l’ensemble des organisations syndicales agricoles, l’ANIA, Coop de France, la FEEF et l’ILEC ainsi que la FCD et toutes les enseignes de la distribution pour faire un point à date de la situation des négociations commerciales.
La crise des gilets jaunes et les revendications sur le pouvoir d’achat ont manifestement pris le pas sur la volonté politique initiale, affichée au début des EGA, d’arrêter la guerre des prix pour tous les produits alimentaires.
Par ailleurs, le gouvernement, qui souhaite démontrer le succès de la loi EGALIM, s’attache à mettre en avant les filières plus « vertueuses » ; le lait a ainsi été cité à plusieurs reprises.
D’entrée de jeu, la DGCCRF a indiqué que selon ses propres observations, les négociations commerciales se déroulaient dans un climat plus apaisé et constructif tout en indiquant des points de vigilance comme les pénalités logistiques, les alliances à l’achat ou encore les MDD.
Les organisations agricoles ont réaffirmé leur soutien à la loi et leurs attentes pour un dispositif respecté, contrôlé et sanctionné qui puisse bénéficier in fine aux producteurs agricoles.
Pour ma part, j’ai rappelé sans polémique :
- L’estimation du gain du SRP par les distributeurs : 600 millions d’€ sur l’année à partir d’un panier moyen alimentaire de 200 euros en GMS par foyer et par mois,
- Les résultats très mauvais de notre sondage, qui montre des demandes très importantes de déflation et des contournements de la loi.
Sans surprise, la distribution s’est livrée à une surenchère de communication vertueuse (« un vrai concours de beauté de leur part »), mettant en avant leurs pratiques vis-à-vis de l’amont agricole et exigeant une totale transparence de la part des fournisseurs.
Pour les quinze jours à venir, nous devons continuer de nous battre et dénoncer les mauvaises pratiques de la distribution auprès des pouvoirs publics et des média.
Vous trouverez ci-joint le communiqué de presse des ministres et celui de la FCD
Cordialement,
Richard GIRARDOT