Vous trouverez ci-joint le deuxième numéro des « Nouvelles d’Espagne Agriculture & Pêche – Edition spéciale Covid-19 », une publication du Service Économique Régional de Madrid, réalisée avec l’appui de Business France.
Ce numéro établit un point à date sur l’impact du Covid sur les secteurs agri-pêche ainsi que sur le marché et la distribution alimentaire en Espagne.
Il récapitule, en annexes, les principales mesures mises en œuvre par le pays à ce jour, pour soutenir ses agriculteurs/pêcheurs et sécuriser ses approvisionnements.
Résumé
En Espagne, l’état d’alerte déclenché le 14 mars a été prolongé, à ce stade, jusqu’au 7 juin. Pour autant, comme ses voisins européens, l’Espagne desserre l’étau du confinement, de manière graduelle (4 phases, de 0 à 3) et par province (cf. annexe 1).
Au 25 mai, près de la moitié du pays est en « phase 2 » de déconfinement, et donc autorisée à rouvrir les terrasses des bars et des restaurants à hauteur de 50% de capacité maximale et les salles au tiers.
L’absentéisme des salariés sur les exploitations agricoles est en baisse depuis début avril, grâce aux mesures de protection sanitaire mises en place. Cependant, l’achat des équipements de protection individuelle, la baisse de productivité horaire et le renchérissement des coûts de transport génèrent une hausse des coûts de production (de 20 à 30%). La disponibilité suffisante de main d’œuvre qualifiée reste la principale préoccupation pour les récoltes à venir (fruits d’été, ail, vendanges).
L’évolution des prix entre mars et avril derniers confirme une inflation des produits alimentaires pendant le confinement des ménages espagnols, particulièrement marquée sur les produits frais, qui restent plébiscités. Mis à part les agrumes et l’ail, les déséquilibres persistent au sein de la chaine de valeur alimentaire.
La grande distribution tire son épingle du jeu et profite de la hausse des ventes en ligne.
Mais la lenteur du déconfinement, l’absence de visibilité sur la levée des restrictions aux frontières (quatorzaine obligatoire annoncée le 12 mai, même si le gouvernement a indiqué depuis qu’elle serait levée au 1er juillet, pour les touristes étrangers notamment) et les incertitudes sur la reprise du tourisme n’encouragent pas la réouverture de la restauration hors domicile (RHD), qui peine à se réinventer.
En conséquence, les filières dépendantes du canal RHD (pêche-aquaculture, fleurs et plantes ornementales, certains fruits et légumes primeurs, certaines viandes, lait, fromages et vins d’appellation, vins, bières, …) restent en zone de turbulences.
Sur le mois de mars, les exportations espagnoles se sont effondrées dans tous les secteurs économiques (-14,5% en moyenne, jusqu’à -33% pour l’automobile), sauf dans l’alimentaire qui a connu une embellie de près de 13%, tirée par la viande de porc à destination de la Chine, mais aussi par les fruits frais (agrumes, pommes, poires).
Les plans de soutien des filières les plus impactées se mettent en place, à l’échelle nationale et régionale (cf. annexes 2, 3 et 4).
Pour toute demande d’abonnement, vous pouvez contacter : Jerome.FROUTE@dgtresor.gouv.fr
Retrouvez l’ensemble des publications du SER de Madrid sur la page https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/ES