Lors du salon Restau Co à Paris mercredi, Julien Denormandie a annoncé que l’étiquetage de l’origine des viandes servies dans la restauration va être rendu obligatoire « le plus rapidement possible en 2022 ».
Après avoir obtenu le « feu vert » de la Commission européenne, le ministre a déclaré qu’un décret sera pris à ce sujet « d’ici la fin de l’année ». Un accord était nécessaire au niveau européen étant donné que la question de l’étiquetage des origines est une compétence européenne.
Seule l’origine de la viande bovine doit être mentionnée dans la restauration actuellement, en raison de la crise de la vache folle notamment. A partir de l’année prochaine, l’origine devra être mentionnée pour la viande de volaille, d’ovin, de porc et de caprin. La restauration collective (écoles, hôpitaux, restaurants administratifs) et la restauration commerciale sont toutes deux concernées.
Les professionnels pourront s’adapter à cette nouvelle réglementation pendant « quelques semaines ou quelques mois » précise le ministre. Mais il souhaite une entrée en vigueur de la mesure « le plus tôt possible en 2022 ». Le ministre français note qu’« aujourd’hui, il y a une prise de conscience un peu partout que la nutrition a un impact très fort sur la santé, que les citoyens demandent une nutrition de qualité, et qu’il est nécessaire pour cela de connaître l’origine [des produits] ».
Julien Denormandie relève qu’en restauration collective, « on estime que la moitié de la viande est importée et pour la volaille, la part est encore plus importante ». C’est pourquoi des produits frais et locaux seront proposés en restauration collective à l’aide des investissements du plan France Relance. Avant 2024, l’Etat français s’engage à proposer 100% de viandes et de poissons de qualité dans ses cantines (labels, Siqo, Bio, HVE…).