Sur la thématique des négociations commerciales, Jacques Creyssel et Julien Denormandie se sont exprimés cette semaine dans LSA :
Le DG de la FCD a affirmé « On ne peut ignorer cette difficulté conjoncturelle et que les répercussions des hausses de matières sont inévitables. Il y a aura donc des augmentations de prix pour les consommateurs. Mais elles ne peuvent pas être massives. D’abord parce que les ménages connaissent déjà une augmentation des coûts de l’énergie de 15% depuis un an. Chaque acteur justifie ses augmentations en parlant de quelques centimes. Mais, le problème, c’est la somme de ces augmentations. Les renégociations sont normales, mais elles doivent ainsi aboutir à des hausses raisonnables et justifiées. Et les grands de l’agro-alimentaire, qui sortent de la crise dans une situation économique favorable, devront prendre sur leurs marges pour contenir la hausse des prix et éviter de nouveaux risques sociaux.
Le Ministre de l’agriculture et de l’alimentation a quant à lui rappelé sur EGALIM 2 “ Cette loi vient après la Loi de modernisation de l’économie de 2008 qui a totalement dérégulé le marché afin de permettre de baisser les prix. Ce fut une erreur et même une grave erreur. Nous essayons de la corriger avec la loi Egalim 2. Il faut impérativement redistribuer la valeur créée à l’ensemble des acteurs, à l’ensemble des maillons de la chaîne. Ils sont tous interdépendants et il convient de les faire travailler ensemble Cette loi n’est pas une loi pour ou contre le pouvoir d’achat, pour ou contre l’inflation. C’est une loi pour un juste partage des revenus. Il faut absolument sortir de la guerre des prix pour aller vers plus de transparence sur les marges.”