Vous trouverez en PJ le rapport France Agrimer sur la consommation alimentaire des français pendant la période de confinement.
CONCLUSIONS DU RAPPORT:
La crise sanitaire et le confinement ont modifié profondément le comportement alimentaire des Français, au moins temporairement, depuis les circuits d’achat jusqu’à leurs assiettes. Les consommateurs ont changé leurs habitudes de courses, sont revenus vers les produits non périssables, se sont concentrés sur les produits essentiels pour faire davantage la cuisine.
Et pourtant, malgré ces multiples ruptures et adaptations de leurs routines alimentaires, les consommateurs continuent de réaffirmer, au moins dans leurs déclarations, leur volonté d’aller vers une consommation plus raisonnée, ou plus vertueuse.
Plusieurs tendances de consommation existantes avant la crise semblent ainsi rester d’actualité, voire gagner en importance aux yeux des consommateurs. Ces intentions doivent néanmoins être analysées en prenant en compte l’ensemble des facteurs qui pourront influencer les choix et les comportements alimentaires des Français : la situation sanitaire, les possibles aménagements du mode de vie (comme par exemple plus de télétravail, moins de convivialité autour de repas, temps disponible en semaine et en week-end…), sans oublier la contrainte budgétaire engendrée par la situation économique, globale et/ou individuelle.
En effet, la crise de la COVID-19 a également confirmé la sensibilité du consommateur à la question de la hausse des prix alimentaires, quelle que soit son origine. Certains facteurs qui ont pu y contribuer (l’inflation sur les produits frais, réorientation d’achats vers les circuits plus
chers) semblent liés à ces circonstances exceptionnelles de la crise sanitaire et aux contraintes multiples, notamment logistiques, qui ont pu apparaitre à différents niveaux de la chaîne, depuis les producteurs jusqu’aux consommateurs. D’autres facteurs (comme la substitution de produits de base par les références plus qualitatives : (que ce soit les produits sous SIQOs dont bio, ou origine France et proximité :), peuvent jouer un rôle de premier plan dans les arbitrages à venir car relèvent du consentement, ou plutôt de la capacité, des consommateurs français à payer plus cher pour mieux manger : ou exprimer un soutien local : (de la proximité au national).
Or la crise économique attendue ne peut que renforcer les contraintes pesant sur certains consommateurs. Mais il ne faut pas oublier que les arbitrages à venir ne se feront pas uniquement entre les références plus ou moins qualitatives : (ou plus ou moins chères). Ils prendront en compte
l’ensemble des caractéristiques de l’acte de consommation. Où mange-t-on ? Dans quelles conditions ? Où se procure-t-on ses produits ? En fonction de quels critères choisit-on ces lieux et ces circuits (prix, praticité, offre et sa largeur…) ? Autant d’évolutions possibles qui, si elles se produisent, peuvent affecter à leur tour le pouvoir d’achat des Français. Si aucun scénario ne peut à ce stade être exclu (d’autant plus que les tendances ne concernent jamais de la même manière et dans le même degré l’ensemble des consommateurs), il semble plus que jamais utile d’envisager plusieurs trajectoires possibles.