Depuis septembre, les envois allemands de viande et coproduit porcins vers les principaux marchés asiatiques ont massivement chuté en raison de l’embargo de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud sur les produits allemands. « Les volumes envoyés par l’Allemagne vers la Chine peinent à atteindre 7 000 tonnes en octobre contre plus de 52 300 tonnes au mois d’août », indique l’institut du porc (L’Ifip). Les envois vers le Vietnam se sont aussi affaiblis. En revanche, Hong Kong permet de compenser partiellement le repli des expéditions vers l’Asie, absorbant près de 23 500 tonnes de produits allemands en octobre contre 3 000 tonnes en août. Le marché Hongkongais sert de relais à la destination chinoise. Le Congo et le Chili ont aussi importé ces produits mais c’est surtout vers les pays de l’UE qu’ont été redirigés les volumes. Les exportations ont bondi de 71 % entre août et septembre. L’Italie, les Pays-Bas et la Pologne ont importé davantage de pièces désossées et poitrines en septembre qu’en août. Cette année, les pays européens devront continuer d’importer de la viande allemande tout comme les pays d’Europe de l’Est. Outre-Rhin, les importations restent 7,6 % (en 9 mois 2020) inférieures à leur niveau de 2019. L’offre sur le marché intérieur s’accroît face à d’importants stocks de porcs vivants et l’arrêt des exportations vers les marchés asiatiques. La consommation intérieure pâtit de l’intensification des mesures sanitaires liées à la Covid-19.
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