Influenza aviaire H5N8 point au 6/12

Export Le 09/12/2016

Point à date du Ministère de l’Agriculture

Passage en risque élevé sur l’ensemble du territoire métropolitain

De nombreux cas d’Influenza aviaire H5N8 ont été détectés en Europe (Allemagne, Autriche, Croatie, Danemark, Finlande, Hongrie, Pays-bas, Pologne, Roumanie, Suède, Suisse, Russie,Ukraine) depuis fin octobre en majorité dans la faune sauvage (nombreux cas chez des oiseaux migrateurs) ou dans des élevages. A titre d’exemple, en Allemagne, ce sont 14 élevages qui sont désormais touchés et 12 des 16 länders ont déclaré des cas (faune sauvage et/ou élevages). Des cas ont également été déclarés en Israël, en Egypte et en Tunisie. Un bilan de la situation sanitaire est réalisé chaque semaine et disponible

ici : http://plateforme-esa.fr/article/situationhttp://plateforme-esa.fr/article/situation-%C3%A9pid%C3%A9miologique-iahp-h5n8-en-europe-depuis-octobre-2016-point-de-situation-au

Le virus identifié est H5N8. Aucun cas humain lié à ce virus n’a été signalé dans le monde à ce jour. Les premières analyses indiquent que le virus n’a pas de caractère zoonotique.

·  La survenue de ces cas n’est pas étonnante à ce moment de l’année qui est la pleine période de migration d’hiver des oiseaux sauvages. Les animaux eurasiens, avec le froid, se rapprochent de zones où il fait meilleur pour passer l’hiver, en s’arrêtant dans les pays d’Europe de l’Ouest, pour ensuite continuer vers les pays chauds africains.

Afin de protéger les élevages avicoles de ce risque accru de contamination par la faune sauvage en ce moment, le Ministère de l’agriculture a imposé des mesures renforçant la protection des élevages sur l’ensemble du territoire par : le confinement obligatoire ou la pose de filets permettant d’empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages, pour tous les élevages de volailles commerciaux ou non.

l’interdiction des déplacements de canards appelants utilisés pour la chasse au gibier d’eau.

Ces mesures s’ajoutent aux mesures de biosécurité définies par l’arrêté du 8 février 2016 qui doivent impérativement être mises en place dans tous les élevages qu’ils soient commerciaux ou non.

La surveillance de la faune sauvage a également été renforcée.

· La France a notifié à l’OIE le 28/11/2016 un cas sur des canards sauvages situés dans la commune de Marck (Pas-de-Calais) et utilisés comme appelants pour la chasse. Tous les appelants du site, et ceux qui avaient été en contact, ont été abattus. Une surveillance renforcée est mise en place dans tous les élevages situés aux alentours, avec des visites systématiques de vétérinaires pour s’assurer de l’application stricte des mesures de confinement et de biosécurité. Un nouveau cas a depuis été confirmé dans la faune sauvage libre le 2 décembre sur un goéland leucophée en Haute-Savoie.

· Jeudi 1er décembre, un premier foyer a été confirmé dans un élevage de canards situé dans le département du Tarn (commune d’Almayrac). Une forte mortalité des canards avait été signalée et a entraîné des prélèvements pour analyse. Parmi les 5000 canards que comportait l’exploitation, 2000 canards sont morts. A ce stade, l’hypothèse privilégiée de contamination est celle d’un contact avec la faune sauvage, ces oiseaux ayant accès à un parcours extérieur. Les canards de l’exploitation infectée ont été abattus.

De plus, des abattages préventifs ont été réalisés dans les exploitations liées épidémiologiquement au foyer détecté (identifiés grâce à l’enquête de traçabilité aval).

Des zones de protection de 3 km et de surveillance de 10 km ont été mises en place autour du foyer :

  • dans la zone de protection des 3km : tous les animaux sensibles au virus de la zone font l’objet d’une visite vétérinaire, et de prélèvements pour les palmipèdes. Ces animaux sont bloqués, et, selon une analyse de risque en cours, pourront être abattus préventivement sur place afin de prévenir tout risque de diffusion de la maladie.
  • dans la zone des 10 km : une interdiction totale de rassemblement et de mouvement des animaux sensibles est appliquée.

Enfin, des zones de surveillance sont également mises en place autour de ces exploitations liées ; une zone de protection de 3 km ainsi qu’une zone de surveillance de 10 km sont mises en place.

  • Même s’il s’agit d’un épisode différent de lépisode 2015-2016 qui avait touché le Sud Ouest de la France et qui portait sur des souches différentes (H5N1, N2 et N9), la découverte de ce premier foyer d’H5N8 dans un élevage commercial du Tarn ne permet pas de recouvrer le statut indemne de la France au regard de l’influenza aviaire, initialement envisagé le 3 décembre 2016. Pour autant, les normes internationales de l’OIE sur la « régionalisation » des maladies animales doivent s’appliquer, et les exportations des produits de l’aviculture française doivent se poursuivre.
  • Les produits transformés à base de viande qui ont subi un traitement suffisant pour inactiver le virus de l’influenza aviaire ne doivent, en application des normes internationales de l’OIE, subir aucune mesure de restriction aux exportations.
  • En application de la réglementation européenne, les viandes originaires des pays européens utilisées dans les produits de volaille élaborés en France proviennent soit d’Etats membres indemnes, soit de zones indemnes.

 

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