Le Président de la République a annoncé un plan à hauteur de 30 Mrds€ et a indiqué « innovation de rupture, innovation technologique et réindustrialisation sont beaucoup plus liées que nous le pensions. Si on ne réindustrialise pas le pays, il n’est pas vrai que nous pourrons redevenir une puissance d’innovation et de recherche ».
La volonté du Président de la République est de commencer rapidement, dès le 1er janvier 2022 avec une cible de 3 à 4 Mrds€ investis dès 2022.
Outre l’objectif transverse de décarboner l’industrie (7 Mrds€), l’investissement pour une alimentation saine, durable et traçable (2 Mrds€) figure parmi les 10 objectifs poursuivis. « L’agroalimentaire est un des secteurs qui est en train de se transformer le plus rapidement, sous contrainte, alors que nos sociétés donnent moins de valeur à l’alimentation. Au moment où il faut investir pour la filière, qui est un des atouts de la France, le budget moyen pour l’alimentation baisse. C’est pourquoi nous avons décidé de soutenir les acteurs. La transition et même la révolution viendront du numérique, de la robotique et de la génétique. Ce sont 3 transformations essentielles qui passeront par des investissements dans des technologies de rupture. » a souligné le Président de la République.
En plus des 2 milliards d’euros sur les 30 annoncés dans le cadre de ce plan d’investissement, le ministre de l’Agriculture a présenté à la presse une version plus détaillée du plan, auquel il ajoute quelque 880 millions d’euros issus du PIA 4 (plan d’investissement d’avenir) .
- Un peu plus de un milliard d’euros sont destinés au volet « Révolution du vivant et de la connaissance », centré sur le numérique, la robotique, la génétique (végétale) et le changement climatique.
- Quelque 850 millions d’euros serviront à faire émerger des « solutions pour une alimentation nutritive » (nouveaux ferments, par exemple), ainsi qu’à relocaliser l’alimentation.
- Une troisième enveloppe de 500 millions d’euros en fonds propres doit alimenter un fonds « pour les entrepreneurs du vivant ». Dans une logique de long terme, il vise à soutenir tant l’installation que les entreprises désireuses d’investir dans l’innovation.
Dans son communiqué de presse, l’ANIA porte 6 grandes ambitions pour le secteur :
1. Redonner à l’alimentation son juste prix, prérequis indispensable après huit années consécutives
de déflation.
2. Valoriser le modèle français d’excellence, fondé sur le plaisir, la saveur et la culture :
➢ Par la promotion de la culture et du modèle alimentaire français,
➢ Par la création des aliments de demain, pour une alimentation durable, favorable à la santé,
➢ Par une information « augmentée » sur les produits : fiable, exhaustive et intégrative, de la fourche
à la fourchette.
3. Concilier compétitivité et développement durable grâce à l’innovation par :
➢ L’accompagnement de la troisième « révolution agricole »,
➢ La création de l’usine alimentaire du futur pour accompagner les transitions,
➢ La décarbonation de la filière en réduisant la réduction des émissions directes de 35% d’ici 2030,
➢ Une économie circulaire en soutenant la gestion durable des emballages.
4. Reconquérir les marchés internationaux en soutenant un plan d’actions ambitieux pour doubler
le nombre d’entreprises exportatrices et regagner des parts de marché.
5. Développer de nouveaux débouchés en investissant sur le marché de l’énergie, de la pharmacie
et de la cosmétique (biomasse, protéines bio-actives…).
6. Et enfin, développer l’attractivité des métiers et investir dans les compétences de demain.
Le point sur les financements accessibles dans le cadre du plan de relance.
http://s.info.medef.com/6495/www/adherents/Action%20Relance%2021.html
Le plan France 2030 est amené à prendre la suite du plan de relance pour construire l’industrie française à 10 ans.