Vous avez été nombreux à nous interroger sur le certificat Polynésie FR pour l’exportation de viandes et produits à base de porc par rapport à la problématique trichine qui a généré de nombreux blocages.
En effet, depuis le début de l’année, la Polynésie demande un test systématique trichine ou qualification d’un compartiment[i] à risque négligeable d’infection à trichinella, ce qui ne sera possible qu’en 2017.
Une des solutions proposées est d’ajouter au certificat sanitaire l’option “traitement pour garantir l’inactivation » (=congélation).
Cette mention devrait pouvoir être acceptée MAIS n’est pas suffisante car ne convient pas à l’ensemble des professionnels qui ne peuvent utiliser cette option.
La DGAL poursuit les négociations pour ré ouvrir à l’ensemble des viandes françaises (congelées et non congelées). Le fait de ne pas vouloir défavoriser les viandes non congelées ralentit l’avancée des négociations globales et conduit à un marché fermé.
Afin de reprendre les certifications de viandes et PABV de porc vers la Polynésie et en attendant la qualification complète des cheptels en 2017, la DGAL a proposé aux autorités polynésiennes de certifier de la façon suivante :
[…] proviennent d’animaux d’élevage :
- Option 1 : provenant d’un compartiment qualifié à risque négligeable d’infection à Trichinella au sens du code de l’OIE ;
- Option 2 : provenant de France continentale, territoire où la prévalence de Trichinella dans la population porcine abattue est inférieure à un par million, avec une probabilité d’au moins 95 % ;
- Option 3 : dont les viandes ont subi un traitement conformément au règlement (UE) 2015/1375 de la Commission du 10 août 2015 fixant les règles spécifiques applicables aux contrôles officiels concernant la présence de Trichinella dans les viandes.
L’option n°2 a d’ores et déjà été rejetée par les autorités polynésiennes.
Une autre solution a été envisagée. Elle n’a pas encore été soumise aux autorités polynésiennes. Elle consisterait à fournir une garantie sur les élevages de provenance des porcs charcutiers et leur qualification “élevage à risque contrôlé” – ce qui fait environ 5600 élevages qualifiés à ce jour sur un total d’environ 15 500 à faire. Cela pourrait être proposé à condition que les abattoirs et les DDPP aient accès à cette information (BDPORC). Cette dernière proposition ne semble pas convenir car cela impliquerait que les entreprises mettent en place des productions dédiées Polynésie.
Une option supplémentaire a été proposée par la FICT qui consisterait à demander une dérogation jusqu’en 2017 dans l’attente de la qualification des élevages français.
Pour les entreprises utilisant de la viande congelée, les DDCSPP recommenceront à signer les certificats dès que le point sur l’inactivation par la congélation, qui semble être accepté, aura été validé.
Nous ne manquerons de vous tenir informés de l’évolution de ce dossier.
[i] un compartiment désigne une sous-population animale gardée dans un ou plusieurs établissements selon un régime commun de gestion de la biosécurité, avec un statut sanitaire distinct en ce qui concerne une ou plusieurs maladies spécifiques auxquelles ont été appliquées des mesures de surveillance, de contrôle et de biosécurité aux fins du commerce international.
Contact FICT : Eldjida Makhloufi – Responsable Export et Veille réglementaire