Brexit : conséquences des élections britanniques

Export Le 13/12/2019

Voici les dernières actualités reçues de la part du Medef à propos des résultats des élections britanniques qui ont eu lieu le 12 décembre 2020.

Le résultat

Boris Johnson et les Conservateurs obtiennent la majorité absolue des sièges à la Chambre des Communes avec 364 sièges soit +47 (la majorité était à 326) , ; la plus fort jamais enregistrée pour les Tories depuis 1987 avec Thatcher.

Les Travaillistes essuient leur pire défaite. En 1983, Michael Foot avait obtenu 206 sièges, Corbyn fait encore moins bien  avec 203 élus (-59).

Les Lib Dém, continuent leur recul avec 10 sièges. Leur leader Jo Swinson est battue (dans une circonscription difficile).

Le SNP, nationalistes écossais, triomphe avec 48 sièges (+13).

Les Unionistes du nord Irlande qui avaient fait échouer l’accord May-Barnier en 2017 reculent sensiblement (de 8 à 6).

 

Les conséquences

  1. Le Brexit aura lieu le 31 janvier 2020 (dès que le Parlement ratifiera l’accord de sortie, autour du premier de l’an), mais ce sera un vrai-faux Brexit. Le Royaume Uni ne sera plus membre de l’UE, perdra ses sièges au Conseil, à la Commission et au Parlement mais continuera d’appliquer toutes les règles de l’Union jusqu’à fin 2020 (c’est ce qu’on appelle la période de transition, en anglais implementation period. Ce qui veut dire que rien ne change pour les entreprises françaises jusqu’à cette date (ni sur les douanes, les contrôles, la TVA …)
  2. La négociation peut s’enclencher sur le cadre de la future relation entre UE-UK. Il restera donc 11 mois pour boucler un accord définitif et par définition complexe et le faire ratifier par tous les Parlements des Vingt-Huit (Vingt-sept UE+UK). Michel Barnier, confirmé le 13 décembre, continuera donc à négocier. Ce qui parait pour le moins difficile avec des délais courts. Sans cet accord, le Royaume-Uni sortirait effectivement le 31 décembre 2020, dans le cadre d’un vrai hard Brexit Le patronat britannique CBI a d’ores et déjà mis en garde contre ce risque.
  3. Le Royaume-Uni pourra demander, si la négociation s’avère longue ou complexe, une prolongation du délai de transition d’une année (jusqu’au 31 décembre 2021). Il faudra que l’UE le lui accorde et que surtout Boris Johnson puisse expliquer à ses électeurs Brexiters pourquoi il demande un report. Ce report doit être demandé avant le 1er juillet 2020.
  4. L’Ecosse a vu la victoire des indépendantises- supposés pro-européens. La question de leur intégration à l’UE peut se poser mais la donne change : avant le Brexit, ils voulaient rester dans l’UE, après le Brexit du 31 janvier 2020, il leur faudra rentrer. C’est-à-dire 1) devenir indépendants 2) être candidat officiel 3) passer la procédure (longue) d’entrée dans l’UE. Autant dire que cette perspective est au mieux de moyen terme, même si le débat va s’amplifier en Ecosse.
  5. Le Royaume Uni aura un gouvernement et une majorité stable, tels que May en avait rêvé sans pouvoir l’obtenir. Ce que salue la CBI.
  6. Les élections concrétisent un changement politique majeur. A gauche, comme à droite, les centristes et les modérés sont battus. L’establishment se renouvelle.  Le Parti conservateur de Johnson est désembourgeoisé et plus populiste. Les Travaillistes continuent vers une forme plus radicale. Cela veut dire que le Royaume-Uni demeurera un partenaire dur dans les négociations.

Conclusion : le sujet Brexit reste dans l’agenda européen pour de longs mois, et demeure toujours aussi complexe et crispant.

 

Le message de la CBI :

 Carolyn Fairbairn, CBI Director-General, said:

“Congratulations to Boris Johnson and the Conservative party. After three years of gridlock, the Prime Minister has a clear mandate to govern. Businesses across the UK urge him to use it to rebuild confidence in our economy and break the cycle of uncertainty.

“Employers share the Prime Minister’s optimism for the UK and are ready to play a leading role. They can bring the innovation, investment and jobs for a new era of inclusive growth. The biggest issues of our times – from tackling climate change to reskilling the workforce for new technologies – can only be delivered through real partnership between government and business.

“The starting point must be rebuilding business confidence, and early reassurance on Brexit will be vital. Firms will continue to do all they can to prepare for Brexit, but will want to know they won’t face another no deal cliff-edge next year. Pro-enterprise policies on immigration, infrastructure, innovation and skills, will help relaunch the UK on the world stage.

“Despite recent challenges, the UK remains a great place to start and build a business. A new contract between enterprise and government can make the UK a global magnet for investment, powering higher productivity and living standards across the UK.”

D'autres publications

Toutes les publications
Export

Club Export FICT – 30 novembre 2021

Nous vous rappelons que la prochaine réunion du Club Export de la FICT se tiendra le mardi 30 novembre 2021 de 9h30 à 16h30. Nous serions très heureux d’avoir le […]

Export

Canada : voyage acheteurs – rendez-vous BtoB virtuels gratuits

Dans le cadre de notre programme de promotion au Canada, un voyage d’acheteurs canadiens en France est envisagé la semaine du 6 au 10 décembre 2021. Une rencontre est envisagée […]

Export

Brexit : Formalités douanières au 1er janvier 2022

Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint une présentation précisant le calendrier de rétablissement des formalités douanières britanniques et le fonctionnement du futur système de gestion de la frontière, […]